1972 : Sommet des Nations Unies à Stockholm sur l´homme et l´environnement. Un état critique de la planète est dressé et certains scientifiques vont jusqu´à recommander un arrêt de la croissance économique.
1987 : publication du rapport « Notre avenir à tous » de la Commission des Nations Unies pour l´environnement et le développement présidée par Madame Gro Harlem Brundtland (d´où le rapport qui porte son nom).
1989 : Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de produits toxiques.
Juin 1992 : Conférence des Nations Unies sur l´environnement et le développement. Ce premier « Sommet de la Terre » à Rio (178 pays représentés par 110 chefs d´Etat et de gouvernement, 2400 représentants de la communauté internationale) adopte définitivement le concept de développement durable assorti de différents textes :
- la « Convention de Rio » énonce 27 principes généraux qui placent en premier lieu les êtres humains au centre des préoccupations environnementales et économiques.
- l´ « Agenda 21 » (ou « Programme commun pour le 21ème siècle ») est un programme d´actions pour des mesures à prendre à l´échelle de la planète couvrant tous les domaines du développement durable ; il liste une série d´actions devant être intégrées aux législations nationales de manière prioritaire pour progresser vers un développement durable (équité sociale, efficacité économique, viabilité écologique).
- la « Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques » (CCNUCC), ou « Convention sur les changements climatiques », a pour objet de lutter contre l´augmentation des émissions de gaz à effet de serre afin d´empêcher toute évolution dangereuse du système climatique.
- la « Convention sur la biodiversité » vise la sauvegarde de nombreuses espèces végétales ou animales menacées de disparition.
Décembre 1997 : le protocole de Kyoto (Japon) est un document signé par 180 pays visant à lutter contre les changements climatiques par une action internationale de réduction des émissions de certains gaz à effet de serre responsables du réchauffement planétaire ; dans ce protocole, 38 pays industrialisés s´obligent à baisser leurs émissions de gaz à effet de serre entre 2008 et 2012 à des niveaux inférieurs de 5,2% à ceux de 1990.
2000 : adoption par les Nations Unies d´une déclaration sur les Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD) en fixant des résultats à atteindre dans huit domaines jugés prioritaires : 1) réduire la pauvreté extrême et la faim, 2) assurer l´éducation primaire pour tous, 3) promouvoir l´égalité des sexes et l´autonomisation des femmes, 4) réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans, 5) réduire de trois-quart la taux de mortalité maternelle, 6) lutter contre le VIH-SIDA, le paludisme et la tuberculose, 7) assurer un environnement durable, 8) mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
Septembre 2002 : le deuxième Sommet de la Terre réaffirme le concept de développement durable comme priorité des Etats à l´échelle internationale et met en avant a nécessité de modifier les modes de production et de consommation ; un « Plan d´application du Sommet mondial pour le développement durable » est adopté avec la prise en compte de nouvelles orientations sur la pauvreté, la consommation et la production, les ressources naturelles et la santé. La notion de « bonne gouvernance » est également introduite dans ce Plan d´application.
[ Chap.I, Art.4 : « La bonne gouvernance dans chaque pays et à un niveau international est essentiel pour le développement durable. Au niveau local, au travers des politiques sur le plan environnemental, social et économique, les institutions démocratiques responsables des besoins de la population, de la réglementation des lois, de la lutte contre la corruption, de l´équité homme/femme et d´un environnement stable pour les investissements sont la base pour un développement durable ».]
Décembre 2007 : la 13ème conférence des parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et la 3ème réunion des parties au protocole de Kyoto se sont tenues à Bali (Indonésie) du 3 au 15 décembre 2007.
L’adoption d’une « feuille de route de Bali » permet la mise en place d’un processus de négociation devant conduire, d’ici la fin 2009, à un accord global sur le régime de lutte contre le changement climatique pour la période s’ouvrant après 2012.
Prenant la forme d’une décision, cette feuille de route fixe les thèmes à traiter (vision partagée y compris un objectif global à long terme pour les réductions d’émissions, quatre blocs de négociation : atténuation, adaptation, technologies, financement), une enceinte de négociation réunissant toutes les parties (groupe ad hoc de la convention), un rythme de rencontres (4 par an) et une date butoir (2009).
La conférence fixe une fourchette de réduction de 25 à 40% des émissions d’ici 2020 pour les pays développés (pic des émissions mondiales dans les 10-15 prochaines années) et une réduction d’au moins 50% d’ici 2050.
La dégradation des forêts, qui touche notamment les forêts d’exploitation dans le bassin du Congo, est intégrée à part entière dans le champ de la négociation à venir, sous la pression des pays concernés et avec le soutien déterminé de la France.
Toutes ses notions associées concourent à utiliser une définition plus élargie du développement durable comme étant un « développement économiquement viable, écologiquement durable et socialement équitable dans un cadre de bonne gouvernance ».